Les élus au secours des territoires ruraux
Mis à jour le 25/11/2021
La MSA de Franche-Comté, par le biais de l’ASEPT de Bourgogne Franche-Comté a organisé trois stages de formation secourisme PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1) dans le Doubs. Ces formations ont été destinées aux élus de la MSA, acteurs du territoire, adhérents de la MSA et personnel communal.
Le secourisme revêt en France comme dans d’autres pays une dimension sociétale. Démarche civique altruiste, il vise à déléguer des tâches qui relèvent de la protection et du secours à la personne dans l’attente de l’arrivée des secours sur les lieux de l’incident. Le but étant de veiller à la survie de la victime ou de minorer les conséquences d’un accident, d’une détresse vitale ou d’une situation d’urgence.
Cette action constitue le maillon essentiel de la « chaîne de secours », concept français décrivant l’ensemble opérationnel constitué par le témoin, les secours en équipes dotées de matériel, la médicalisation d’urgence et l’accueil hospitalier. La précocité, la rapidité de l’intervention du premier témoin et son efficacité sont déterminantes pour les sapeurs-pompiers et le SAMU. Pourtant la diffusion et le développement du secourisme en France ne parait pas au niveau attendu pour un pays avancé : Selon le ministère de la Santé, environs 20% de la population est formée aux gestes de premiers secours. C'est très peu et surtout c'est loin derrière nos voisins européens. En Allemagne, en Autriche, en
Norvège ou encore au Danemark, ils sont 80% à connaître les gestes qui sauvent. Selon certaines associations, beaucoup de Français ne connaissent même pas les numéros d'urgence.
Chaque année en France, une personne sur cinq est victime d’un accident de la vie courante et 20 000 personnes en décèdent. Cela représente 6 fois plus de décès que ceux causés par les accidents de la route. Et ces chiffres doivent être complétés de 4,5 millions d’admissions aux urgences, chaque année, pour ce type d’accidents.
Selon les études, quatre personnes sur cinq qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de gestes de premiers secours par un témoin de la scène. Or, en France, seule une personne sur cinq qui assiste à un arrêt cardiaque va pratiquer les gestes de premier secours.
Dès lors, la MSA par sa fonction de protection sociale et sa capacité à être proche des territoires ruraux, se doit de développer le secourisme.
Malgré la COVID-19, théorie et pratiques s’entremêlent. Par groupe de 10 personnes, sur deux sessions de 4h, les participants apprennent et comprennent l’importance des gestes de premiers secours, la protection et l’importance d’être le premier témoin de la « chaîne de secours ». Les secours (pompiers, SAMU...) de plus en plus sont sollicités, sont parfois aujourd’hui démunis et éloignés des communes rurales. Ces formations ont donc un réel impact et peuvent sauver des vies.